Devenez cordistes !

Le cordiste est un professionnel du BTP.

Son travail s’effectue en hauteur, les cordes représentant à la fois sa protection mais aussi son outil pour se déplacer, dans le cadre de travaux dits « d’accès difficile » :

C’est-à-dire hors d’atteinte par des moyens tels que l’échafaudage ou la nacelle dit EPC « Équipement de protection collective ».

Les compétences du cordiste sont proches de celles que l’on retrouve dans l’alpinisme.

Cependant même si la frontière entre le loisir et le professionnel peut paraître faible, l’ensemble de l’activité est régie par le code du travail et donc des mesures de protections supplémentaires avec des normes spécifiques comme l’utilisation de deux cordes, et la norme EN 12 841.


Description du métier

Le cordiste réalise son travail suspendu dans les airs. Cette technique lui permet d’intervenir sur tous types de constructions et d’ouvrages en hauteur, alors inaccessibles par les moyens traditionnels : du pont suspendu à la cathédrale ou les immeubles par exemple.

Les accessoires du cordiste, indispensables à sa sécurité, sont principalement :

  • Les cordes
  • Le baudrier
  • La sellette
  • La poignée autobloquante
  • Le descendeur
  • Les mousquetons
  • Système antichute

Bien entendu, le cordiste est doté d’une bonne condition physique et se doit de respecter des consignes de sécurité strictes. En effet, le métier est dangereux s’il n’est pas réalisé dans de bonnes conditions.

En effet, le cordiste opère en équipe, ou binôme, afin de limiter les risques et d’accroître son efficacité. Aucune intervention seul n’est tolérée dans cette activité. 

Les analyses des risques sont obligatoires avant chaque intervention et plus régulièrement avant chaque étape.

Le cordiste est amené à se déplacer constamment pour réaliser ses interventions, le permis de conduire est donc quasi obligatoire.

Enfin, dans le domaine de l’emploi ce métier connaît un accroissement permanent. On compte aujourd’hui environ 8500 cordistes en France, dont 2% de femmes. De plus, la demande s’étend sur d’autres secteurs comme l’événementiel. On dénombre environ 250 entreprises spécialisées dans ce domaine d’activité.


Secteur d’activité

Les principaux secteurs d’activité qui sont bien distincts :

  • L’industrie
  • L’urbain
  • Le TP
  • Le GSM
  • L’éolien

Dans l’industrie nous retrouvons : la maintenance, le nettoyage, la sécurisation, etc.…

Dans l’urbain nous retrouvons : la maçonnerie, les travaux sur toiture, la peinture, le nettoyage, la dépigeonnisation, etc…

Dans le TP nous retrouvons : le confortement de falaise, la purge, de végétalisation, sécurisation de route, travaux avec héliportage, béton projeté, etc…

Dans le GSM nous retrouvons : installation et montage d’antennes, etc…

Bien entendu, ceci représente un échantillon des activités de cordiste. Cette liste évolue en fonction des besoins des clients et ne cesse de grandir.

En tant que professionnel du bâtiment, ses compétences sont multiples et ses tâches nombreuses : peinture, maçonnerie, restauration de monuments (Notre-Dame de Paris étant l’exemple récent le plus concret), nettoyage de surfaces ou de matériel (vitrage, silos), travaux électriques, etc… En bref : le cordiste est TOUT-TERRAIN.


Quelles études pour devenir cordiste ?

En règle générale, les cordistes possèdent une formation dans le domaine du BTP et la complète par une spécialisation de cordiste :

  • Le CQP (Diplôme Français)
  • Le CATC (Diplôme Français)
  • L’IRATA (Diplôme International)

Ce Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) comprend 3 niveaux :

  • Le CQP cordiste de niveau 1 : c’est le niveau minimum pour exercer cette profession.
  • Le CQP cordiste de niveau 2 : il s’agit là d’un professionnel confirmé, capable d’encadrer une équipe (Chef d’équipe)
  • Le CQP cordiste de niveau 3 (aussi appelé CQP technicien organisation de travaux sur cordages) : le professionnel est un expert.

De plus, chaque cordiste se doit d’être également Sauveteur Secouriste du Travail (SST).

Enfin, les professionnels des activités sportives comme l’alpinisme, l’escalade ou la spéléologie peuvent disposer de conditions aménagées pour accéder au CQP cordiste de niveau 2. 


Le salaire

Il semble important d’aborder la question du revenu et nous y répondons à titre indicatif.

En tant que métier à risque, le cordiste est en général mieux rémunéré que les techniciens ou ouvriers non-cordistes. Un cordiste débutant gagne, selon les entreprises, entre 1 700 et 3 000 € bruts.


Les évolutions de carrière

En tant que métier très physique, un accompagnement de technicien cordiste se fait tout au long de sa carrière. La reconversion peut se faire sous forme de prise de responsabilité en tant que conducteur de travaux ou chef de chantier par exemple.


Si tu veux devenir cordiste, viens te renseigner sur le métier.

Auteur de l’article : Sylvain Tournay

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